mardi 14 juin 2011

Peipsi järv

Localisation du lac Peipus
Après 2 semaines de fortes chaleurs, je n'hésitais pas une seconde lorsque les castors me proposèrent d'aller passer le week-end sur le bord du lac Peipsi.
Si vous n'avez jamais entendu parler de ce lac au nom de soda, sachez qu'il s'agit du quatrième plus grand lac d'Europe et qu'il sépare l'Estonie de la Russie à l'Est. Bien sur, comme rien n'est simple ici-bas, les cartes françaises le nomment "Lac Peipus" ou "Lac des Tchoudes" en référence aux premières populations riveraines.


Les poissons grillent
Après une heure de route et une escale dans l'un des nombreux manoirs d'Estonie, nous arrivons aux environs du lac. Les abords de la route se peuplent progressivement de petits stands vendant des mini-concombres ou des poissons fumés (suitsu kala), spécialités locales. La première voiture conduite par un estonien s’arrête brutalement devant la première échoppe d'où s'échappe de la fumée et où nous achetons une sélection de poissons séchés ou simplement fumés. La vendeuse est dans un bon jour et ajoute 3 poissons dans notre panier... Quels veinards !


Les mini-maisons
La découverte de notre "camping" est une bonne surprise. Premièrement les prix sont plus bas qu'annoncé et deuxièmement, les petites maisons en bois au milieu de la foret forment un cadre étonnant et très agréable. Chaque bicoque abrite deux personnes avec le minimum vital, plusieurs bâtiments comportent tout le nécessaire pour faire des barbecues et la plage est juste de l'autre coté de la dune. 


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Quelques minutes plus tard, nous sommes déjà dans l'eau qui est encore une fois excellente et tentons de bronzer un peu dès fois que le soleil se rappelle qu'on est en Estonie et décide de prendre le large.
Le lac est tellement grand qu'on ne voit pas l'autre bout, les plages de sable fin s'étendent de part et d'autre bordées par des forêts de pins qui rappellent les landes.




Šašlok
Le soir apporte son lot de moustiques et sa séance de badigeonnage de produits aux odeurs douteuses. Nous entamons la confection des Šašlok, les brochettes locales à faire soi-même à partir de viande marinée. Le barbecue de poche acheté pour l'occasion peine à démarrer et fort heureusement, nous réalisons qu'il est possible d'en louer un vrai pour une somme symbolique.
La soirée se termine sur la plage où la nuit est de plus en plus blanche.


Couvent de Pühtitsa
Le lendemain, nous passons à nouveau quelques heures sur la plage, puis partons pique-niquer et visiter un couvent orthodoxe de la région (pour la seconde fois pour ma part). Le monument à été construit dans la région suite à la découverte miraculeuse d'un tableau dans la foret (on a les miracles qu'on peut !), la vie y semble très paisible et les jardins sont incroyablement fleuris.
Après un passage à la source où les pèlerins (en grande partie russophones) remplissent des bouteilles, nous reprenons la route vers Tartu sous le même soleil de plomb.

Plus de photos sur mon album Picasa

lundi 6 juin 2011

Week-end à Väike-Pakri

Le week-end dernier, ma chorale de Tartu (Choeur mixte des étudiants) était invitée à se rendre sur l'ile de väike-Pakri pour effectuer quelques travaux manuels. Etant donné que l'invitation était envoyée à M. en estonien, je n'avais que très peu d'informations sur ce que nous allions faire là-bas, mais répondant à mon instinct de sauveur de la planète, je ne pouvais que me jeter dans le plat comme un bébé avec l'eau du bain et ni une ni deux, embarquais samedi matin avec 15 autres personnes dans le mini-bus à destination du grand nord.


Village de Storby en 1930
Cette île de väike-Pakri (petit Pakri) se situe donc à l'ouest de Tallinn et est accompagnée de suur-Pakri (gros Pakri) qui est en fait la plus petite des deux.
Les deux îles étaient habitées par des Suédois durant de nombreux siècles jusqu'à l'arrivée des Soviétiques qui y implantèrent une base militaire de protection contre de potentielles invasions de bourgeois capitalistes. De 354 habitants en 1930, il ne reste à présent que 7 personnes et de nombreuses ruines.


Les suvilla
L'accès à l'ile se fit donc par le sud où un canot nous attendait le long d'un village de vacances constitué de suvilla : de petites maisons d'été avec tout juste la place pour accueillir une famille de nains. Une traversée dans l'air chaud du mois de juin plus tard (25°C depuis une semaine tout de même !) nous accostions sur cette petite île et partagions notre première bière avec notre hôte en chargeant nous sacs à l'arrière de son tracteur.


La vieille grange
Le cortège prit alors la direction du village à la suite du convoi, rapidement apparaissent les première ruines de maisons et les tas d'objets abandonnés et rouillés des occupants successifs : vielles machines agricoles rouillées, train d’atterrissage d'un avion Russe et autres objets rongés par la rouille forment de petits tas discrets derrière les vieux murs. Notre hôte nous montre où nous allons dormir, il s'agit d'une grange dont l'étage est tapissé de foin, je suis finalement content de ne pas avoir pris de matelas.


Une maison en kit
Après un bol de soupe locale (les habitants ont tué le taureau récemment et quelques bouts de ce qui fut jadis son flanc robuste flottent ça et là à la surface), nous commençons le travail pour lequel nous sommes venus : il s'agit de démonter les murs d'une ruine afin de permettre aux habitants de reconstruire une maison sur les mêmes bases. Le soleil tape dur et les moustiques s'acharnent sur les rares espaces de peau épargnés par les brûlures mais le travail se termine rapidement. Lorsque j'essaie de déloger une dernière pierre du mur, on m'apprend que ça suffira pour le week-end et qu'il est temps de se détendre. Je comprends que l'activité supposée principale est plutôt un prétexte pour venir visiter l’île et faire en sorte qu'elle ne sombre pas dans l'oubli (les derniers visites datant de deux ans).

Le reste de la journée se passe donc en baignade (l'eau est incroyablement bonne !) et en sauna pour finir avec quelques chansons (on est quand même une chorale..) à la lumière du grill sur lequel rôtissent les shashloks.

Mon appareil photo ne fonctionnant plus le second jour, j'attends d'éventuelles photos partagées pour compléter l'article.
Les falaises
Le dimanche est consacré à une visite de l’île, deux tracteurs sont affrétés spécialement avec des charrettes dans lesquelles nous embarquons comme pour un safari. Le convoi fait le tour des points d’intérêt, à savoir les ruines soviétiques de plusieurs tours d'observation, complexes de bunkers enterrés et emplacement de DCA et également l'ancienne église suédoise dont il ne reste que la tour.
L’île est également intéressante par la présence d'une falaise au nord qui se détache par grandes plaques.

Tour d'observation Russe
Je suis assez impressionné par cette visite qui me rappelle fortement la série Lost: entre les grands espaces et forets vierges de toute présence humaine, les ruines soviétiques et le village de survivants, tout cela a un coté très surréaliste.
Au détour d'un chemin, je vois passer très rapidement une ombre noire dans la foret... la comparaison avec Lost devient trop réaliste pour le coup ! Il s'agit en fait d'un élan qui nous observe de loin, curieux de notre présence..

Plus de photos sur mon album Picasa.
Site avec quelques photos de ruines sur väike-Pakri.

jeudi 5 mai 2011

Venez tous à Tartu !

J'ai eu l'occasion de visualiser cette vidéo promotionnelle sur l'université de Tartu. Etant donné que ça colle parfaitement à la thématique du blog, je ne pouvais que la partager avec vous !


Comme je ne suis pas étudiant moi-même, j'aurais bien du mal à vous dire ce que je pense de l'université ici. Mais si vous êtes de passage par ce site car vous venez d’être accepté en ERASMUS à Tartu en dernier choix, réjouissez-vous !! Je connais quelques ERASMUS à Tartu et ils ont plutôt l'air heureux de leur choix. En effet, la ville est petite, mais avec 18000 étudiants (d'après la vidéo). Chaque soir, la ville est très animée et la rue principale est parfois pleine de monde jusqu'à 5 heures du matin autour des bars. Il y a également de nombreux festivals, concerts ou évènements (festival de cinéma PÖFF en novembre, bal de l'université, journées des étudiants...), plein d'étudiants étrangers, et l'argument en béton armé : les 3 pintes de bière à 4,5€ dans les bars.
Oui oui, venez à Tartu !!

mardi 12 avril 2011

Pelmenid

Vous le savez tous : lorsque l'on est étudiant, on mange des pâtes !
Les étudiants estoniens ne dérogent bien sûr pas à la règle, mais comme ils aiment bien faire les intéressants, ils ont choisi de les manger sous forme de raviolis avec de la viande assaisonnée dedans.

Bon, en réalité, le Pelmeni n'est pas une invention estonienne, mais Russe. C'est vraiment la nourriture premier prix et la qualité peut varier énormément !
Ils s'achètent en général congelés et il s'agit ensuite de les faire cuire en préservant le maximum des qualités nutritionnelles du gras et de la pâte (bref, il n'y a pas de règle...).
Ça fait également partie des snacks que l'on trouve dans tout les bars qui se respectent, générant parfois des zones de vide autour des mangeurs si ils sont assaisonnés aux fesses de lapin (je n'ai pas trouvé d'autres  explications à cette odeur !).
Et bien sur, il ne faut pas oublier de les manger avec du hapukoor, comme à peu près 90% de la nourriture estonienne !

Bon appétit bien sûr !

mardi 5 avril 2011

Mémoire de la déportation

Il y a une semaine avait lieu le jour officiel de mémoire des déportations (sous Staline).
La place Raekoja de Tartu était pour l'occasion recouverte de bougies représentant les déportés et les victimes.



samedi 2 avril 2011

Must leib snack

Toujours dans ma section culinaire, je vais vous présenter cette fois l'amuse-bouche qui ravit les ménagères, j'ai nommé : le pain grillé à l'ail !
En Estonie, le pain est habituellement noir et légèrement caramélisé. Il existe également du pain blanc qui ressemble au pain de mie et un type de ciabatta qui s'approche dangereusement de la baguette, mais ceux-ci restent minoritaires.
Si vous vous rendez dans un bar et que vous ne comptez pas embrasser ce soir, je vous conseille alors de tester le pain à l'ail qui est donc constitué de bâtonnets de pain noir frits (je suppose) et frottés avec de l'ail que l'on trempe dans du hapukoor (crème fraîche acide). C'est tout bonnement délicieux (enfin, surtout pour celui qui les mange, moins pour l'entourage), c'est également très gras et un peu sucré, donc parfait pour entretenir votre bidon déjà saturé de A. Le Coq.

Bien sur, accompagné de A. Le Coq !

mardi 29 mars 2011

Père et fils

Ça fait bien longtemps que je veux publier cette photo, et voila !
Il faut savoir que la ville de Tartu contient un nombre assez important de statues originales, sans doute pour justifier la présence d'une école d'art !
Celle-ci est vraiment intéressante (enfin, je vous laisse en juger...) : l'artiste a choisi de se représenter à coté de son fils (encore bébé) en lui donnant exactement la même taille. On peut ainsi voir les différences morphologiques entre ces phases de la vie, et surtout à quel point il serait monstrueux de croiser un bébé géant (qui reste la conclusion principale).