mercredi 22 décembre 2010

Mikhaïl Bogdanovitch Barclay de Tolly

Le prince a revêtu sa Chapka de neige pour l'hiver et semble plus que jamais narguer Napoléon du haut de son piédestal.

mardi 21 décembre 2010

Raekoja platz

Comme vous l'avez peut-être remarqué, je dispose à présent d'une nouvelle section dans la barre latérale de mon blog !
Il s'agit tout simplement d'un lien vers le blog de deux Français de Tartu qui prennent de bien jolies photos (surtout de nuit). Donc si vous trouvez mes mises à jour un peu économiques en photos, ne vous gênez pas pour aller y faire un tour !

Ici à Tartu, le mois de décembre étant entièrement dédié à noël, je ne peux échapper à cette évidence et me défiler devant le besoin pressant de diffuser des photos de la place centrale de la ville que l'on nomme Raekoja Platz !

Sur cette place, vous pouvez habituellement croiser la statue des étudiants qui s'embrassent :


Et également, le fameux immeuble penché :


Or une nuit où je passais par ce lieu en revenant d'un bar non loin, que ne vois-je débarquer en sus un bateau monocoque et un sapin, destinés à embellir l'endroit pour les fêtes ?
Le bateau en question est une construction locale produite par la population roots estonienne qui occupe ma foi fort bien son temps :




Il est possible de visiter les lieux pour la somme de 10 kroons, ce qui est modique, les hôtes nous offrant en plus du thé et une séance d'information sur la construction de la bête.
La coque contient en plus un sauna, et c'est bien la moindre des choses pour une habitation estonienne ! Il parait également qu'ils vont remonter les canaux l'année prochaine pour se poser à Paris quelque part.


Le sapin, quant à lui, porte les souhaits des enfants pour noël. Il me semble que les adjectifs "mignon" et "choupinou" sont assez adaptés à ce que l'on peut trouver sur ces messages.






Cher père noel


Enfin, un des nouveaux attraits de la place en cette saison est la présence d'immenses tas de neige que les enfants escaladent et dévalent. L'altitude maximale du pays s'en retrouve renforcée de deux bons mètres !


mercredi 8 décembre 2010

Товарищ игрока

Camarade joueur, nous partageons la rue Trotski et il ne nous manquera plus que le boulevard Marx et l'avenue Lenine dans les rues rouges pour commencer à construire des kolkhozes.


Finalement, qu'est-ce que le communisme sinon un monopole total ? Semble nous dire ce petit père moustachu en tendant sa main vers les classes populaires.

samedi 4 décembre 2010

Tartu mall

Entre la rivière, la colline, la vieille ville et le quartier 19ème de Tartu, les autorités de la ville ont trouvé la place parfaite pour implanter le symbole du troisième millénaire : j'ai nommé le centre commercial !


Autour d'une petite place se dressent trois bâtiments abritant chacun son enseigne de supermarché et différents commerce, le quatrième coté étant occupé par le théâtre Vanemuine dont vous pouvez apercevoir ici la devanture (Oui, entre temps, le climat a évolué !).


On constate que les Tartusiens aiment emplir les espaces vides de statues de célébrités, ce qui n'est pas sans charme, il s'agit ici d'un chef d'orchestre ou d'une statue de Harry Potter vieux, si j'en crois sa baguette.
Sur le coté, un immeuble de bureaux parsemé de publicités et d'enseignes côtoie sans complexes un classique bloc jaune stalinien.


Le plus central des centres commerciaux (appelé Kaubamaja = maison des marchandises, ça ne s'invente pas !) abrite un magasin éponyme, une sorte de galeries Lafayette sur trois étages avec à peu près tout ce qu'il faut pour la parfaite ménagère (Ils vendent même des pèle-pommes, c'est dire !). On y trouve également le Lush de Tartu !


Plus loin se trouve le Tasku keskus qui propose à peu près la même chose avec un complexe cinéma en plus, où se déroule d'ailleurs cette semaine le festival du film d'Estonie.


Mais ces centres commerciaux restent des petites épiceries en comparaison avec l'immense Lõunakeskus qui se dresse dans la banlieue de la ville avec ses deux supermarchés, sa patinoire couverte etc... mais pour les photos, il faudra attendre que nous trouvions le courage d'y retourner.

mercredi 1 décembre 2010

No Fouquet's

Dimanche, je rencontre une française de Tartu dans un café de la vieille ville, un café sans prétention avec des clients lambda et des gâteaux pas extraordinaire.
Celle-ci commence a se poser des questions parce qu'un homme a l'entrée a une attitude de garde du corps, on se met à supposer qu'un des clients fait partie de la mafia russe et que Tartu se trouve au coeur des interactions louches entre malfrats européens, la plaque tournante de tous les commerces illicites etc..
Et bien en fait non, il y avait juste le président de l'Estonie qui prenait un café avec sa femme dans le fond.

samedi 27 novembre 2010

Helsinki 4

(N'ayant plus de photos à partir de là, les images seront importées, et bim !)
Un tour rapide du musée de la ville de Helsinki nous permet de comprendre un peu l'histoire des lieux et surtout de rester au chaud quelques instants.

Olde Helsinki
En deux mots : la ville a été complètement rasée à un moment (tout était en bois) et après plusieurs tentatives de reconstructions architecturalement uniformes, la centre s'est stabilisé autour d'un concept de bordel intégral sans cohérence et maintenant dominé par des blocs impersonnels de type bancaire oppressants.
On peut tout de même contempler quelques bâtisses de type art nouveau dont la magnifique gare centrale (c'est mon opinion), mais il semblerait que la ville ne soit pas le meilleur exemple de ce qu'on fait en Finlande.

La gare
Le musée propose aussi quelques dioramas de la vie pendant diverses époques assez sympa qui permettent de comprendre "l'art de vivre finlandais".

Il faut bientôt repartir affronter le froid, et nous décidons donc, faute d'autres attractions dans la ville, de faire comme de nombreux estoniens en Finlande : Du shopping !
Après quelque temps dans les boutiques, nous passons dans la grande librairie centrale dont les rayons sont à l'image de la ville : très cosmopolites. Outre les magazines internationaux, on peut trouver un rayon français où je décide de m'approvisionner pour faire face à la pénurie de livres imminentes chez M.

Une fois l'overdose de shopping atteinte, nous cherchons alors quelque chose à faire de plus dans cette ville de plus en plus crépusculaire. Les monuments sont rares, les cafés sont chers, et les restaurants sont plutôt des franchises sans intérêt, nous décidons donc de partir en quête de l'endroit sympa.

Nous parcourons un certain nombre de restaurants et pubs en nous éloignant de plus en plus du port, entre les demis à 5€ et les frites en or, rien d'encourageant n’apparaît à l'horizon.
Finalement, nous optons pour le premier snack qui vient et repartons vers la mer un peu triste de n'avoir pas trouvé un endroit à peu près accueillant et cheap.

En conclusion, pour donner mon avis de très haute valeur sur cette ville, je dirais que c'est moyennement le pied, la première partie de notre visite et l’île étaient intéressants, mais la ville en elle même ne semble être qu'une sorte de shopping-mall pour les Finlandais des environs.
Pour ajouter a la louse, tout est extrêmement cher (ou alors je me suis trop habitué aux Eesti kroon ?)

Finalement, tout est résumé dans ce commentaire lu sur internet :
"- Je vais bientôt à Helsinki, qu'est-ce qu'il y a a faire là ?
- Prends un bateau, et vas à Tallinn !"

mercredi 24 novembre 2010

Faites tinter les cloches !

O Quel plaisir de rouler dans un traîneau à un cheval ouverte !
La prochaine fois, je me passerai de google traduction...

Toujours est-il qu'a Tartu, il neige et pas qu'un peu !
Et comme je n'ai pas encore posté beaucoup de photos de cette belle ville, profitons de son enrobage ouateux pour l'admirer sous son plus beau profil (enfin, du moins sur le trajet vers mon travail...)

Devant chez M.
Maison de la corporation des "filles de la patrie" devant la B.U.
Escalier vers la rue Vallikraavi
Rue Vallikraavi et son atmosphère 19e siècle
L'arrière du café Wilde
Rencontre imaginaire entre Oscar Wilde et Eduard Vilde...
Comprenez bien que le soleil se levant vers 9h et se couchant vers 15h, il est facile de louper quotidiennement l'occasion de photographier les environs.

samedi 20 novembre 2010

Helsinki 3

Nous quittons la place encore sous le choc de notre rencontre avec l'ours estonien, puis nous finissons par comprendre le message porté par l'artiste : Oui, cet ours est moche, et alors ? Soyons tolérants !
Quel trait de génie !

Nous reprenons alors la direction du port où nous attend un bateau à destination de Suomelinna, une petite île au large de la ville, ancien bastion de l'empire Russe inspiré de Vauban.
Le bateau est bondé de monde et nous tentons, faute de place, d'aller faire un tour sur le pont : le froid polaire nous renvoie à l’intérieur d'un coup de pied bien placé.


L’île est globalement constituée d'un petit village, de casernes, d'une cale sèche pour les navires et d'un ensemble de fortifications serties de canons de différentes époques. Il n'y a alors qu'un musée d'ouvert, mais nous ne le visitons pas pour une raison qui va rapidement devenir un leitmotiv : "C'est putain d'cher !!!". Et dans le cas d'un musée qui paie pas de mine, il vaut mieux tourner les talons.

Le village est joli et comprend quelques cafés; apparemment, des personnes vivent ici en temps normal... ce qui n'est probablement pas une mauvaise idée a proximité du centre de Helsinki.


L'attraction principale reste tout de même les fortifications, dont nous faisons presque intégralement le tour sans incidents, malgré quelques comportements risqués unanimement déconseillés par tous les spécialistes de l´art militaire.





Contrairement à ce qu'on trouve en France et comme en Estonie, personne ne passe son temps à surveiller les visiteurs et on peut donc aller pratiquement partout.
De retour vers la cale sèche, il commence à neiger et l'ambiance du lieu devient presque magique ! Enfin, probablement pas pour les plongeurs qui s'occupent au même instant de la réparation des bateaux !



Après un petit café dans le bar du quai, nous reprenons le bateau a destination de Helsinki car il nous faut maintenant aller vers le musée de la ville avant qu'il ne ferme.

mardi 16 novembre 2010

Chorale


Après de palpitantes auditions, j'ai eu la chance de rejoindre cette semaine la chorale étudiante de Tartu (Enfin, l'une d'entre elles ?), qui, outre le fait de proposer des chants internationaux, offre l'avantage de tenir ses répétitions dans un bâtiment très surprenant en forme de maison de poupées !


Il semblerait que si tout se passe bien, j'aurai le privilège de chanter l'été prochain au festival de chant choral de Tallinn (Laulupidu), un des évènements majeurs de la vie culturelle estonienne qui réunit 100 000 chanteurs dans l'arène du chant de Tallinn.


Pour les français qui viendraient sur ce blog, rassurez-vous, il est fort probable que Pujadas en parle le moment venu, si une récolte tardive des mirabelles ne lui vole pas la vedette comme l'année passée ! 

dimanche 14 novembre 2010

Helsinki 2

Le mot du jour : Karu poeg = L'ourson.

L'arrivée dans le port est des plus agréable, il fait très froid mais ça va bien avec les lieux; dans un coin se dresse un voilier à quai et sur les docks des vendeuses tentent de nous refiler des pâtisseries hors de prix ou des chapkas en cuir.


Pour le plaisir des yeux, nous traversons le Vanha Kauppahallis, qui est un peu l'équivalent à Helsinki des halles Paul Bocuse à Lyon : très appétissant, mais très cher. Beaucoup de produits internationaux (même du comté !) et des harengs en or massif se disputent les places sur les étalages.


Nous nous dirigeons ensuite vers la plazza mayor, comme l'auraient nommé des conquistadors espagnols s'ils avaient choisi d'explorer la baltique. Tout autour de celle-ci se dressent des ours en plâtre rassemblés comme pour la levée des couleurs, vraisemblablement, chacun d'eux a été décoré par un pays en signe de lutte pour la tolérance, on peut lire : "United buddy bears - The art of tolerance".


Enthousiasmés par cette belle idée, nous parcourons toute l'assemblée à la recherche de nos pays respectifs. Quelques uns ont vraiment fait un gros effort d'originalité !


La Chine, un peu flippant !

Nous passons en revue tous ces fiers plantigrades insouciants du drame qui approche de seconde en seconde, subitement, l'ours estonien surgit devant nous, exhibant sans honte son lamentable décorum. La déception est de taille ! Avec un reste d'optimisme, nous tentons de trouver un ours pouvant concurrencer cette farce, mais arrivés au bout de la collection, nous devons nous rendre à cette évidence : ce triste Karu est bien le plus ridicule.
Il y a surement une explication !
Mon pote le parigot

vendredi 12 novembre 2010

Helsinki 1

Vous vous doutiez bien qu'étant à présent un vétéran en matière de blog, je ne me laisserais pas avoir en publiant tout de go mes aventures dans les contrées fabuleuses du grand nord sans prévoir de garder un peu de biscuit pour ma feuille de chou !

Tout commence donc par un réveil en fanfare un petit matin d'octobre frileux. Tandis que le gel se dépose nonchalamment sur les branches des bouleaux qui peuplent les jardins de la banlieue résidentielle de Tallinn et que les saunas grincent de toutes leurs planches dans la rigueur d'un froid prématuré, deux voyageurs comateux prennent la route du port où se profilent les mastodontes de la croisière trans-baltique arborant les couleurs de la "Viking Line" ou de "Tallink".
Sans doute en pied-de-nez aux températures polaires, les ingénieurs de la construction maritime ont eu la bonne idée de baptiser ceux-ci de noms chaleureux tels que "Gabriella", "Cinderella"... Il ne manque que le paquebot "3 fromages" pour se sentir vraiment en Italie.

A l'intérieur, tout est prévu pour passer un agréable voyage en shopping, casino, et discothèque la nuit.
De notre coté, nous choisissons plutôt de terminer la nuit en regardant le lever du soleil sur les cotes d'Estonie avec l'aide précieuse d'un breuvage que l'on pourrait presque qualifier de caféiné.
2 heures plus tard, la cote finlandaise surgit devant nous; nous sortons sur le pont pour apprécier ces premières minutes Scandinaves très prometteuses rythmées par l'apparition des îles de la baie d'Helsinki. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça pèle grave; mais je me suis donné comme mission de ne pas décevoir mes lecteurs, et c'est au prix de maintes gelures aux doigts que je sors mon appareil photo et mitraille sans relâche la cote déchiquetée.


mardi 9 novembre 2010

Passage a niveau

Le mot du jour : Rong = Le train.
Et hop, vous voilà bilingue !

L'autre jour, en revenant de Selver (centre commercial estonien), j'arrive au niveau de la voie ferrée où la barrière commence à se fermer. Certaines personnes traversent rapidement avant la fermeture et je me dis alors "Ca c'est dangereux, dis-donc !".
Malheureux ! C'est ne pas connaitre les chemins de fer estoniens ! Une espèce de ver de d'acier s'étire alors devant moi péniblement, tractant un cortège impressionnant de wagons à pétrole de toutes les couleurs (mais surtout noirs d'éclaboussures). Je n'ai pas compté le nombre de ces capsules sur roulettes, mais il y en avait probablement une centaine, à moins que l'impatience ne m'ai fait exagérer le chiffre.
Petit cheminot, où es-tu ?
Ayant également pu observer le spécimen sur la voie reliant Tallinn à Narva, je suppose qu'il s'agit de la ligne d'approvisionnement en pétrole depuis le sud de la Russie qui vient se perdre dans l'arrière-pays !

dimanche 7 novembre 2010

Garderoob

A mon arrivée dans l'appartement de M (dont les parents sont propriétaires), j'ai bien sûr -un peu bêtement- commencé à refaire mentalement toute l'organisation de l'espace : "Ça serait mieux quand même de casser le mur de la cuisine, et puis mettre une douche dans la salle de bain plutôt qu'une baignoire ! Et puis la chambre est tout en longueur, on pourrait faire un dressing dans une extrémité plutôt que cette grosse armoire"
La réponse ne se fit pas attendre : "Ok, tu démarre les travaux quand ?"
Et merde ...

Bref, au vu de mon inexpérience totale dans le bricolage (surtout du "pas en kit Ikea avec la clé fournie"), j'ai choisi rapidement d'éliminer les deux premières options nécessitant une masse et des biceps et de me focaliser sur la création d'un dressing sur mesure.

Passé les premiers croquis extravagants sortis de mon imagination dans laquelle la chambre faisait 5m de large, nous choisissons donc de nous arrêter sur un modèle basique constitué de deux étagères entourant une penderie. (il faut bien un début à tout).
Ne connaissant rien au monde du bricolage Tartusien, nous avons donc commencé par demander un avis extérieur sur la meilleure approche à adopter; le témoin est formel : il faut tout commander à une entreprise et encastrer une étagère pré-construite. 
Grande déception pour moi qui imaginais tout monter à la main avec des grosses planches en chêne s'appuyant sur les murs. Enfin, il faut reconnaître les experts et celui-là à l'air de gérer grave.

En attendant la réponse de l'entreprise contactée, je me mets rapidement au travail et commence par le plus important : La simulation en réalité virtuelle. On ne se refait pas.
L'avantage de cette manie est que ça me fournit du grain à moudre pour ce blog, voici donc l'oeuvre.



Nous décidons par ailleurs de dédier une des étagères à l'accueil de paniers, mais il faut alors choisir ceux-ci, sachant que leur forme conditionnera les mesures du dressing; bref, après une semaine de recherche intensive à écumer les shopping-malls de la Baltique, arrive enfin la révélation. La Rolls des paniers de dressing, la cerise qui couronnera ce gâteau de cellulose : la "Korv BAMBUS 46x32xH26cm, helepruun, tekstiilvooder"


Mazette, vous dites-vous, ça c'est de la corbeille !

Un beau jour, le devis arrive : "votre demande est très particulière, pour la réalisation sur mesure, ça vous coutera 8000 Kroon, merci de ramasser vos dents, bonne journée"
Bref, au diable la réalisation sur mesure, on achète quelques planches et vis, on emprunte des outils aux parents et je me lance !
Cette fois, pas de simulation, j'ai compris que les réalisations virtuelles n’intéressaient personne ! (Que les gens sont matérialistes !).

Première étape : démontage de l'ancienne armoire soviétique pièce par pièce. Nous nous rendons vite compte que dans notre aveuglement petit-bourgeois, nous avions sous-estimé la force créatrice ouvrière du peuple libéré ! Chaque planche est solidement arrimée par des fixations inextricables qui semblent vouloir assurer coûte que coûte la cohésion du bahut. Quelques coups de marteau bien placés ont finalement raison de la menace bolchevique qui tombe en morceaux comme une statue mal boulonnée.

Seconde étape : ah tiens, le mur derrière l'armoire n'a pas été peint ! Je ne ferai pas a nouveau des allusions idéologiques bancales, d'autant que les responsables se dénoncent d'eux-même en invoquant le statut précaire de l'étudiant.
Nouveau tour de shopping, nouvelles ampoules aux pieds, nous choisissons de repeindre deux murs en vert.

Troisième étape : par solidarité avec mes compatriotes, j'entame une grêve le temps de négocier mes conditions de travail. Nouveau retard dans la construction.

Quatrième étape : j'entame la construction, à raison de deux heures par jour selon les nouveaux statuts. Le mur n'est pas droit et je comprends alors l’intérêt d'une armoire indépendante; malgré tout et avec l'aide d'une scie sauteuse, j'adapte toutes les planches au mur.

28 octobre, 22h : l'oeuvre de ma vie est terminée, je verse une larme.

Le constructeur, photo d'archive
Louée soit la garde-robe !
Prochain objectif à présent : ajout d'un rideau et fixation d'une lampe de chevet au mur, vous n'échapperez pas aux photos, soyez-en assurés !